Projection en plein air ce soir chez
Céline et Jean-Luc. Rendez-vous à partir de 21h, entrée par le portail
rouge situé entre le 50 et le 52 rue coutellerie.
Film d'animation "L'Homme qui plantait des arbres".
Dessins au crayon et texte de Jean Giono lu par Philippe Noiret.
Cette nouvelle de Jean Giono a été écrite vers 1953. Elle est peu connue en France.
Par contre, traduite en treize langues, elle a été largement diffusée
dans le monde entier et si appréciée que de nombreuses questions ont
été posées sur la personnalité d'Elzéard Bouffier et sur la forêt de
Vergons, ce qui a permis de retrouver le texte. Si l'homme qui plantait
des chênes est le produit de l'imagination de l'auteur, il y a eu
effectivement dans cette région un énorme effort de reboisement surtout
depuis 1880. Cent mille hectares ont été reboisés avant la première
guerre mondiale, surtout en pin noir d'Autriche et en mélèze d'Europe,
ce sont aujourd'hui de belles forêts qui ont effectivement transformé
le paysage et le régime des eaux.
Voici d'ailleurs le texte de la lettre que Giono écrivit au
Conservateur des Eaux et Forêts de Digne, Monsieur Valdeyron, en 1957,
au sujet de cette nouvelle :
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Cher Monsieur, |
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Navré de vous décevoir, mais Elzéard
Bouffier est un personnage inventé. Le but était de faire aimer l'arbre
ou plus exactement faire aimer à planter des arbres (ce qui est
depuis toujours une de mes idées les plus chères). Or si j'en juge par
le résultat, le but a été atteint par ce personnage imaginaire. Le
texte que vous avez lu dans Trees and Life a été traduit en
Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe,
Tchécoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yddisch, Polonais. J'ai
donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. Un
américain est venu me voir dernièrement pour me demander l'autorisation
de faire tirer ce texte à 100 000 exemplaires pour les répandre
gratuitement en Amérique (ce que j'ai bien entendu accepté).
L'Université de Zagreb en fait une traduction en yougoslave. C'est un
de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un
centime et c'est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit. |
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J'aimerais vous rencontrer, s'il vous est
possible, pour parler précisément de l'utilisation pratique de ce
texte. Je crois qu'il est temps qu'on fasse une « politique de
l'arbre » bien que le mot politique semble bien mal adapté. |
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Très cordialement |
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Jean Giono |
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